L’exposition Among the Garbage and the Flowers rassemble des artistes et des scientifiques pour remettre en question le clivage imaginaire entre l'urbain et le sauvage, entre les paysages anthropogènes et les paysages dits "naturels".
Le réseau Art, Biodiversity and Climate (ABC) de l’Université d’Oxford rassemble des membres du réseau Flute & Bowl (coordonné par Anya Gleizer et Katja Lehmann), du réseau Oxford ONE (coordonné par Tristram Walsh), du Biodiversity Network (coordonné par Cécile Girardin) et du Oxford Climate Research Network, afin de combler le fossé qui sépare les sciences humaines et les arts de la recherche cruciale sur la conservation des écosystèmes. Ce réseau engage les artistes et les chercheurs à construire un nouvel imaginaire commun du monde tel qu'il pourrait être, transcendant les frontières disciplinaires académiques et les motivations politiques à court terme.
Le ABC Network investira le Centre d'art contemporain 6b - un point de rencontre idéal entre la nature et la culture urbaines, une oasis insulaire au cœur de la Seine - pour explorer les forces naturelles et culturelles qui façonnent notre avenir collectif et où nous pouvons chercher l'espoir parmi les ordures et les fleurs.
Flute & Bowl, basé à l’Université d’Oxford, est un collectif international interdisciplinaire d'artistes et de chercheurs qui se consacre à la création et à la promotion d'initiatives artistiques et écologiques.
Among the Garbage and the Flowers est organisée par la fondatrice de Flute & Bowl, l'artiste Anya Gleizer (Université d’Oxford), et le philosophe et chercheur en sciences cognitives Pablo Fernandez Velasco (ENS, EHESS, TCD).
L’exposition réunie les oeuvres des artistes Bridget Suart, Rowan Ireland, Eleanor Capstick, Georgia Crowther, James Scott, Calder Tsuyuki Tomlinson, Tegan O'Hara, Harrison Taylor, Anya Gleizer, Crystal Ma, Katja Lehmann, Jinjoon Lee, Xia Zhi-Zhou, Alexandra Yakovleva, Ziyue Chen, Stephen Brennan, Catriona Gallagher, Filippo Fabbri, Lynn Hyeong, Sally Levell, Neeli Malik, Sarah Watkinson, Maya Adams, Antonia Jameson, Jenny Lines, Alice Hackney, Loveday Pride, Natalie Waller, Shanley McConnell et Mark Haim.
Réalisées en collaboration avec les scientifiques Leonard Magerl, Hannah Nazri, Thea Stevens, Emily Seccombe, Rachel Qiu Kexin, Imogen Malpas, Amillin Hussain, Kate Cullen, Katja Lehmann, Hohee Cho, Dario Carloni, Samuel Gledhill, Rupert Stuart-Smith, Trisha Gopalakrishna, Oliver Tooth, Noam Vogt, William Sharkey, Kirsty Monaghan, Sophie Taylor, Rosalie Wright, Isabel Key et Constance McDermott.
Avec le soutien des laboratoires et groupes de recherche à l’Université d’Oxford suivants : Oxford Net Zero, Ecosystems Group, Interdisciplinary Centre for Conservation Science, Physical Oceanography Group, ECI Ecosystem Governance Programme, Oxford Seascape Ecology Lab, Advanced Functional Materials Research Unit et Nature-based Solutions Initiative.
IMAGES SELECTIONÉES
NOTE D'INTENTION
L’éthos de l’exposition Among the Garbage and the Flowers réside d’abord dans le processus de création des artistes et des scientifiques impliqués. Le ABC Network fonctionne à travers des résidences artistiques dans des laboratoires de l’Université d’Oxford, et Flute & Bowl fonctionne à travers des binômes artiste-scientifique. Tout au long de l’année, le ABC Network organise des conférences et des ateliers de création pour structurer et faciliter la communication entre des artistes et des scientifiques de différents domaines et de différentes disciplines ? Ces points de rencontre font résonner les travaux développés par chaque groupe à travers des échanges, des discussions et des moments de création collective.
Dans cette collaboration, il y a un potentiel pour mettre en communication non seulement des artistes et des scientifiques, mais aussi les différentes disciplines artistiques et scientifiques ; une démarche clé pour aborder la crise climatique dans toute son étendue. Ainsi, les disciplines artistiques impliquées dans l’exposition Among the Garbage and the Flowers incluent la sculpture, le vidéo-art, la performance, l’écriture, la composition musicale et le sound-art, tandis que les disciplines scientifiques impliquées comprennent la biologie, les sciences environnementales, le génie physique, la médecine et la chimie pour n’en nommer que quelques-unes. Cette diversité permet aux chercheurs et aux artistes de découvrir les points aveugles dans leurs méthodologies et épistémologies respectives. C’est dans la pluralité de l’action et de la pensée que nous pouvons trouver des solutions collectives à nos problèmes collectifs.
Pour l’artiste et co-commissaire Anya Gleizer, dépasser notre paradigme actuel est essentiel pour aborder l’urgence écologique : « Face à la disparition de la nature sauvage —soit dans l’effondrement des écosystèmes ou dans notre propre esprit humain— on doit travailler à une reconfiguration radicale de notre relation au monde naturel, à la nature dite sauvage. Cette nature sauvage se trouve autant à l'intérieur de nous-même qu'en dehors des frontières de nos espaces urbains - nous devons faire attention où nous regardons. L'art peut agir comme une boussole, suffisamment souple pour embrasser des méthodes différentes (voire divergentes), suffisamment curieuse pour remettre en question, suffisamment attentive pour remarquer les contradictions. Quand on interroge à travers l’art la relation entre la culture humaine et le monde naturel, la frontière qui permet à cette opposition binaire culture-nature de persister s’estompe et commence à se dissoudre. Ce qui nous reste, c'est la nature de la relation - et là est l'espace où l'action peut se produire. »
« Cette exposition est surtout un questionnement de nos paradigmes » dit Pablo Fernández, co- commissaire de l’exposition. « On tient à considérer que la nature est ce qui nous attend en dehors de la ville, que l’urbain et le sauvage sont des entités opposées comme le froid et le chaud, le jour et la nuit. De même avec la culture et la nature, ou encore l’humain et le monde naturel. C'est en continuant à travailler dans ce cadre binaire que nous sommes arrivés à la crise que nous traversons aujourd'hui. »
Le groupe d’artistes et de chercheurs réunis dans cette initiative collaborent pour interroger notre mode de vie ici et maintenant et pour trouver des modes alternatifs de coexistence avec le monde qui nous entoure et dont nous faisons partie.
L’exposition Among the Garbage and the Flowers est rendue possible grâce au soutien de TORCH (The Oxford Research Centre in the Humanities), le Art, Biodiversity and Climate Network, le 6b, la Ville de Saint Denis, Crous Culture, et St Ethelburga's Centre for Reconciliation and Peace.
Contact:
Anya Gleizer +44 (7) 378 325 033 anyagleizer@fluteandbowl.org
Pablo Fernández Velasco +33 (0)769057401 p.fernandezvelasco@gmail.com